"Ghosteen"
de Nick Cave and the Bad Seed
17ème album de Nick CAVE et des mauvaises graines. Ce qui vient immédiatement à l’esprit en observant l’illustration de la pochette, possible représentation du Paradis, est l'idée d’espoir après la mort. Le thème de la séparation et la confirmation vient très rapidement, les textes hantés reviennent sans cesse sur la perte et l’absence de ceux que l’on aime.
Paradoxalement, cet album ne se veut ni triste ni plaintif, et c’est pleinement réussi, je ne vous le cache pas. La voix de Nick Cave, comme sur ses derniers albums, est toujours mi chantée, mi parlée, soutenue par les synthés et le piano presque sans section rythmique (where are the Bad Seeds ?), donnant à l’ensemble de sa musique une atmosphère légère et vaporeuse.
Il y a une telle retenue et sensibilité dans sa voix poignante, et souvent une telle beauté dans sa musique, aux abords si minimalistes, qu’elles en font oublier la douleur et le chagrin qui parcourent les textes qui sont justement superbes !!
Les deux morceaux fleuves sont évidemment les fabuleux "Ghosteen" et "Hollywood.
Cet album n'est pas parfait, peut-être un peu trop long, certains titres sont moins réussis mélodiquement que l’album précèdent, mais qu'importe, on touche là à suffisamment de moments de grâce pour pardonner ces quelques infimes errements. Le rêve est toujours là ainsi que la magie.
Pou en savoir plus, à écouter sur France inter :
"Ghosteen", l'album de Nick Cave qui redonne vie à son fils disparu