" La dernière vie de Simon "
de Léo Karmann
Léo Karmann a grandi avec le cinéma fantastique, notamment le cinéma enfantin de Steven Spielgberg avec « Hook ». Son premier film raconte l’histoire d’un petit orphelin, Simon, qui possède la particularité de pouvoir prendre l’apparence de n’importe qui. Il utilise cette faculté pour jouer des tours enfantins à son entourage, jusqu’au jour où l’une de ses farces va provoquer un bouleversement qui changera sa vie à jamais.
Le réalisateur délivre dans son œuvre toute sa passion et sa nostalgie du cinéma fantastique des années 90. On retrouve ainsi les thèmes de l’insouciance, de l’enfance et du passage à l’âge adulte. On peut également voir que la mise en scène rend hommage au cinéma des années 90, restant très avare en effet numérique.
Durant le « Poitiers Film Festival », lors de la conférence dédiée au cinéma et aux super-héros, Léo Karmann a affirmé : « Aucun effet visuel ne pourra jamais remplacer l’imagination du spectateur ». Il a également exprimé vouloir faire un film de super-héros différent de la mode industrielle hollywoodienne actuelle. Il montre le pouvoir de Simon davantage comme une malédiction plutôt qu’un superpouvoir. Le héros use de son pouvoir durant tout le film et se fait passer pour d’autres personnes que lui, illustrant ainsi sa difficulté à trouver sa propre place. Dans ce film Simon n’est pas un héros aux pouvoirs incroyables qui sauve le monde, il ne s’agit donc pas d’un blockbuster mais d’un film d’art et essai traitant de la crise existentielle d’un personnage fantastique.
Un conte contemporain inspiré par le cinéma des années 90, nouvelle preuve que le cinéma français trouve aussi sa place dans le genre fantastique.
Autre film français dont le héros a des superpouvoirs, à découvrir : Vincent n’a pas d’écailles, réalisé par Thomas Salvador avec Thomas Salvador, Vimala Pons (2014)